C’est chaque année la même rengaine : dès que le froid s’installe, on n’entend plus que toux et reniflements.
Ainsi, l’année dernière, entre fin septembre et fin avril, 3 % de la population suisse (soit plus de 250 000 personnes) ont été soignées pour des symptômes grippaux, selon le dernier bulletin l’OFSP, l’Office fédéral de la santé publique. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, car nombreux sont ceux qui ne consultent pas de médecin pour leurs symptômes.
Auteure: Anja Reich
Pourquoi s’enrhume-t-on lorsqu’il fait froid ? Ce n’est pas la température ambiante qui nous rend malade, sinon on n’attraperait jamais de rhume en été. Les éléments déclencheurs des infections grippales sont dans la plupart des cas des virus, rarement des bactéries. En outre, une étude de l’Université de Cardiff a révélé en 2005 qu’avoir les pieds froids augmentait effectivement le risque d’infection. Les raisons de cette corrélation ne sont pas entièrement éclaircies, on suppose que les vaisseaux sanguins se resserrent non seulement dans les pieds, mais par réflexe également dans la zone du nez et de la gorge, via le système nerveux-végétatif. La muqueuse est moins bien irriguée et ne peut plus lutter efficacement contre les microbes.
Les occasions d’attraper une infection ne manquent pas : il existe plus de 150 types différents de rhinovirus, auxquels s’ajoutent les coronavirus, les adénovirus, d’autres virus encore, susceptibles d’attaquer les voies respiratoires. Ils se trouvent en permanence dans notre environnement, car les personnes malades les distillent sans cesse.
La contagion a souvent lieu avant que les premiers picotements de gorge se fassent ressentir. La diffusion des microbes est particulièrement forte en cas de toux et d’éternuement, les microparticules sont alors évacuées à la vitesse de 160 km/heure, et peuvent se déposer à un mètre à la ronde. Les virus adhèrent aux poignées de portes, aux rampes d’escaliers, aux boutons des ascenseurs et aux claviers des ordinateurs, ils peuvent y survivre pendant plusieurs heures et être transmis par contact. Les médecins parlent d’infection aéroportée (par gouttelettes ou contact).
Certaines mesures sont efficaces pour prévenir la contagion, on les appelle « les bonnes pratiques » :
Prévenir la contagion est une solution. Une autre consiste à renforcer le système immunitaire, car même si l’on est souvent malade, on ne sera jamais immunisé contre les infections grippales. Il existe bien trop de virus qui, du reste, évoluent constamment. C’est pourquoi contracter quatre refroidissements par an est parfaitement normal chez l’adulte, ce chiffre peut monter à dix chez l’enfant. Cela explique également pourquoi il n’y a pas de vaccin contre les infections grippales.
Un système immunitaire sain aide notre organisme à se défendre contre les microbes. Pour renforcer les défenses du corps, faites le plein de vitamines. Certaines plantes médicinales comme le rudbéckia pourpre aident également à les renforcer. Les sorties au grand air et les douches alternées sont bénéfiques. Enfin, l’Institut allemand Robert-Koch indique que dans une pièce fermée, le nombre de virus dans l’air peut considérablement augmenter. Il convient donc d’aérer trois ou quatre fois par jour pendant dix minutes.