Mon sel, mon goût
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Ce grain de beauté a-t-il toujours été si irrégulier ? A-t-il été oublié lors du dernier contrôle ? Le prochain rendez-vous chez le dermatologue n’est pas avant des mois ! Les hypocondriaques sont en permanence préoccupés par ce genre de questions, qui dictent leur quotidien et les empêchent d’avoir une perception normale de leur corps. Mais heureusement, il existe des solutions.
Texte : Tino Richter, 05.18
L’hypocondrie (trouble hypocondriaque ou trouble de la peur de la maladie) est aujourd’hui encore souvent associée à des traits de caractère plaintifs ou névrosés. Pourtant, il s’agit d’une grave maladie où le malade est excessivement préoccupé par la peur ou la conviction d’avoir une maladie grave. L’image que renvoie la comédie « Le malade imaginaire » (Molière) n’est toutefois pas correcte, car cette peur persiste et ne s’apaise que brièvement après un examen médical de circonstance. La cause de cette peur est une erreur d’interprétation des symptômes physiques par la personne concernée, mais elle peut aussi apparaître à la suite de troubles concrets. Cette maladie touche un pour cent de la population, et indifféremment les hommes et les femmes, toutes couches sociales confondues.
Le problème du trouble hypocondriaque est que les médecins généralistes ne remarquent souvent pas ce qui ne va pas chez leurs patients, et ce, pendant longtemps. Des études montrent qu’à peine la moitié des cas associés à des troubles psychiques sont diagnostiqués. Et souvent, au lieu d’être dirigés vers un thérapeute, les patients sont soumis à des examens supplémentaires, qui n’ont aucun sens, dans l’unique but d’être apaisés. Ce besoin constant d’être rassuré est de l’ordre de la dépendance ; ce n’est qu’au bout de six à dix ans que l’« hypocondriaque » vient à consulter un ou une thérapeute qui le libérera de la dépendance des médecins. Malheureusement, la formation de ces derniers n’est, aujourd’hui encore, basée que sur les troubles purement physiques. Car même lorsque les symptômes sont perceptibles, il est possible que le médecin ne trouve aucune cause organique, comme c’est le cas pour le trouble de somatisation. Les médecins devraient donc être plus critiques, mais prendre leurs patients au sérieux et surtout admettre lorsqu’ils sont à court d’idées.
Le traitement habituel d’un trouble hypocondriaque repose sur une thérapie comportementale cognitive. Elle consiste à essayer de travailler sur la perception des patients, p. ex. en les obligeant à consigner ce qui plaide pour et contre une maladie grave, par rapport aux symptômes ressentis. Ou bien comment la maladie peut être bénéfique, p. ex. grâce à une plus grande vigilance. En outre, la thérapie met en évidence la façon dont la maladie empêche les personnes concernées d’éprouver de la joie ou d’assumer des responsabilités. La maladie est-elle perçue comme une punition « méritée » pour un prétendument mauvais comportement ? Les premières étapes de la thérapie se concentrent sur le fait de relativiser la conviction d’être malade. Les chances de réussite sont relativement élevées : Environ trois quarts des patients peuvent être aidés, selon le docteur Gaby Bleichhardt de l’Institut de psychologie de l’Université de Marbourg. Les études ne permettent pas de déterminer dans quelle mesure les peurs de la maladie influent sur l’espérance de vie. D’une part, les hypocondriaques peuvent vivre particulièrement longtemps, car ils sont suivis « massivement » par le corps médical, d’autre part, le stress permanent est une source d’épuisement.
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