Dans la société moderne, de plus en plus de personnes souffrent de troubles du sommeil. Un quart de la population est aujourd’hui concerné. Les temps de sommeil réduits, conséquence d’horaires de travail plus flexibles, le surmenage et la pression au travail sont autant de facteurs qui peuvent conduirent à l'insomnie.
La plupart du temps, on parle de troubles du sommeil ou de l’endormissement. Les personnes touchées n’arrivent pas à s’endormir le soir ou bien se réveillent fréquemment pendant la nuit. Après une telle nuit, on ne se sent pas reposé, on est irritable, on souffre de somnolence pendant la journée et les performances sont réduites. Dans certains cas chroniques, cela peut déboucher sur des dépressions ou des états d’anxiété.
Les causes d’un trouble du sommeil peuvent être très diverses. Le plus souvent, il s’agit cependant de motifs psychiques.
Troubles du sommeil et de l’endormissement psychogènes :
Troubles du sommeil déclenchés par des stimulants :
De nombreux médicaments anti-douleurs et antigrippaux contiennent aussi de la caféine ou un composant chimiquement similaire. Il s’agit principalement de médicaments contre la grippe, la toux, le rhume et l'asthme. Les anti-épileptiques, les antidépresseurs et les médicaments coupe-faim peuvent également entraîner des troubles du sommeil.
Les fumeurs ont besoin en moyenne de près d'un quart d'heure de plus que les non-fumeurs pour s'endormir, et ils se réveillent plus fréquemment la nuit.
L’alcool peut certes faciliter l’endormissement, cependant au-delà d’une demi-bouteille de vin, le sommeil type peut subir d'importantes modifications. En début de nuit, lorsque le niveau d’alcool dans le sang est encore élevé, le sommeil profond est refréné et les phases de sommeil paradoxal (phases REM) sont considérablement réduites. Avec l'affaiblissement de l'effet de l'alcool, la nuit se poursuit dans l'agitation et avec un allongement des périodes d’éveil. En moyenne, les personnes qui consomment quotidiennement de l’alcool dorment moins que ceux qui n’en boivent pas.
De nombreuses personnes sont dépendantes de somnifères. Près de 4 % de la population prennent régulièrement des somnifères pendant plus d’un mois. Parmi les médicaments utilisés, on retrouve souvent ceux du groupe des benzodiazépines. Si ces substances sont absorbées durant un certain temps, elles peuvent entraîner une accoutumance. En outre, l’effet du somnifère diminue au bout d’un moment. Avec les benzodiazépines, l’effet d’accoutumance se fait ressentir après quatre semaines environ, et plus tôt encore pour les autres substances.
Ce phénomène incite beaucoup de personnes à augmenter la dose. Par ailleurs, les somnifères de synthèse ont une influence néfaste sur le sommeil. En effet, avec la prise de tels somnifères, le corps tombe directement en sommeil profond sans passer par les trois autres phases. Or, pour se sentir reposé, il est essentiel de traverser les quatre phases durant la nuit. C’est la seule façon pour le corps de se détendre, mentalement et physiquement. Les somnifères de synthèse ne se résorbent que lentement, ce qui explique la sensation souvent ressentie le matin, désignée par « effet résiduel » : on se sent abattu, fatigué et de moins en moins performant au cours de la journée.
L’arrêt d’un somnifère constitue également une période délicate. Il convient de ne pas arrêter brusquement car des symptômes de manque peuvent se manifester ; pendant plusieurs nuits, le sommeil serait encore plus difficile qu’avant la prise des somnifères. L’utilisation conjointe de remèdes à base de plantes – parallèlement à une diminution progressive des somnifères – est vivement recommandée.
Les somnifères à base de plantes présentent certes un effet moindre par rapport aux somnifères de synthèse, mais ils n’affectent pas le sommeil naturel. Le corps peut ainsi se réhabituer en douceur à un sommeil sain et naturel.
Valériane :
La valériane pousse dans les zones tempérées de toute l’Europe. On la trouve également dans le Caucase, en Asie centrale et occidentale, en Sibérie, en Mandchourie et au Japon. En principe, elle préfère les sols humides et les rivages, les fossés ou les prairies marécageuses. On la rencontre également en haute montagne.
La valériane possède un effet apaisant, dénoue la peur et favorise l’endormissement et le sommeil dont elle influence favorablement la qualité.
Houblon :
Le houblon est originaire d’Europe de l’Est et d’Asie occidentale. Il apprécie les sols profonds, fertiles, les zones à l'abri du vent à l'orée des bois, les clôtures et les haies, et se complait jusqu'à 1 000 mètres d'altitude. De nos jours, le houblon se cultive sur piquets ou sur fils dans de nombreux pays au climat tempéré, dans de vastes champs de cultures.
Le houblon a un effet apaisant et favorise le sommeil. Il est souvent utilisé combiné à la valériane, rarement seul.
9 conseils pour ceux qui souffrent de troubles du sommeil :