Nombreux sont ceux qui rêvent de procéder à un déblaiement interne, autrement dit à un grand nettoyage de l’organisme. La vague de « détoxication » rencontre donc un large écho.
De concert avec de nombreux naturopathes, les partisans des cures de détoxication prétendent que l’on peut dépurer le corps, et éliminer les séquelles d’une mauvaise alimentation et des substances nocives de l’environnement. Grâce à des cures plus ou moins longues et plus ou moins drastiques, le trop-plein doit être évacué pour que l’on puisse se purifier.
Autrice : Ingrid Zehnder, 03.13
Concernant le jeûne, on distingue le jeûne thérapeutique en milieu hospitalier (par ex. en cas d’obésité ou de maladies allergiques ou rhumatismales), et le jeûne d’une semaine pour être en forme. Les deux types de jeûne sont réputés mener vers une meilleure hygiène de vie.
La plupart des cures de détoxication ne sont pas des cures de jeûne : elles ne placent pas au premier plan le brûlage des graisses, une purge de l’intestin n’est pas indispensable, il n’est pas nécessaire non plus de renoncer à toute nourriture solide. Les deux cures ont cependant en commun de faire l’impasse (pendant une certaine période) sur les petits plaisirs.
Si l’on ne prend pas trop au pied de la lettre le terme de cure de détoxication, si on lui préfère l’idée de trêve ou de cure de repos pour les organes de dépuration de l’organisme, la détoxication revêt alors des aspects positifs et pertinents. Les objectifs principaux et les règles essentielles sont les suivants :
L’enjeu n’est pas de perdre du poids – encore que selon la durée de la cure, quelques grammes ou quelques kilos risquent de fondre – non, il s’agit en premier lieu d’accorder un moment de repos à l’organisme.
On est déjà sur la bonne voie rien qu’en buvant beaucoup d’eau. En effet, l’eau aide les reins à évacuer les substances nocives du corps. L’idéal est de commencer la journée en buvant un verre d’eau avec du concentré de lactosérum fermenté, ou une citronnade chaude. Pendant la journée, il convient de boire de l’eau (plate) et des infusions non sucrées (par ex. tisane de gingembre, de pissenlit, d’ortie, thé vert, maté).
Les smoothies onctueux sont nourrissants, en prendre un grand verre (200 ml) fait office de repas (petit-déjeuner). Ces boissons nutritives se composent de fruits ou de légumes de saison, crus et entiers. Seuls les noyaux et les peaux épaisses seront ôtés avant de les mixer dans un appareil puissant. Contrairement aux jus pressés, ils conservent ainsi tout l’éventail de leurs composants. On peut mixer une pomme avec du jus de citron ou des fraises et une banane, ou encore une pomme, une mangue et une orange, ou un concombre et un avocat, ou bien un poivron rouge et des carottes, du basilic et quelques noix. On ajoute comme liquide de l’eau ou du lait de coco.
Il est possible de varier en ajoutant un yaourt au soja avec des fruits de saison, quelques dattes, des amandes râpées et des graines de grenade. Pour le déjeuner ou le dîner, toutes sortes de salades composées peuvent être préparées selon ses préférences : laitue, cresson de fontaine, épinards, betterave, carotte, avocat, jeunes pousses, brocoli, concombre, tomate, radis blancs et petits radis, fenouil, endive, champignons de Paris, céleri, asperge à l’étuvée fournissent les vitamines, les sels minéraux et les oligo-éléments indispensables. Le tout agrémenté de concentré de lactosérum fermenté (pouvant être remplacé par du jus de citron), d’une huile de qualité (huile d’olive ou de colza), du sel aux aromates d’A.Vogel, et, selon ses goûts, d’oignon, d’ail, de raifort, d’herbes fraîches de saison, de graines de tournesol et de pignons, de graines de lin, de sésame ou de noix et noisettes pilées.
Important : veillez à toujours bien mâcher, chaque bouchée doit être mastiquée de 10 à 15 fois, en effet les enzymes de la salive facilitent le travail de l’estomac et de l’intestin. Si l’on ne veut pas renoncer aux plats chauds, on peut se préparer une soupe de légumes maison.