Dans la médecine chinoise, les reins sont considérés comme la « racine de la vie ». Il régulerait la reproduction et la croissance, favoriserait la volonté, renforcerait les os et les dents, et épaissirait les cheveux. Voici les meilleurs conseils de la médecine chinoise pour prendre soin de vos reins.
Du point de vue de la médecine chinoise, une pratique sportive fatigante épuise prématurément l’énergie rénale. En Orient comme en Occident, des activités constituant des alternatives au sport de compétition et ayant un effet positif sur les reins se sont donc développées : par exemple le Tai-Chi.
Auteur : Petra Horat Gutmann, 12.15
Parfois, il est utile d'étudier un problème de santé dans son ensemble, et non uniquement du point de vue des symptômes ou de la cause. Ainsi, pour la médecine occidentale, incontinence, acouphènes, bouffées de chaleur de la ménopause, angoisse et même les cernes ont des origines totalement différentes.
En médecine chinoise, le rein est à l'origine de tous ces maux et des différents symptômes. L'énergie de la racine vitale y est déficiente. Or le rein stocke l'Essence (Qi), responsable entre autres de la naissance, la croissance, de la fertilité, du développement. D'après la médecine traditionnelle chinoise, les organes des reins constituent les « réservoirs » de l'énergie vitale ; énergie qui alimente, hydrate, réchauffe et assiste tous les organes et tissus corporels.
Les reins sont plus particulièrement liés à certains organes : vessie, voies urinaires, système génital, bas du dos, moelle épinière, genoux, os, dents, oreilles et cheveux. Des problèmes touchant ces organes font toujours penser à un déséquilibre de l'énergie des reins.
La médecine chinoise attribue l'énergie « Yin » aux reins. Le Yin est associé à l'obscurité, au calme, à l'intériorisation, etc. Or, les valeurs qui régissent notre société sont plutôt Yang ; rapidité, performance, compétition, etc., ce qui entraîne un épuisement prématuré de l'énergie des reins, souligne le spécialiste de la médecine traditionnelle chinoise Peter von Blarer, qui dirige avec sa femme l'école de naturopathes de Lucerne. Trop de Yang signifie que nous surfons trop sur la surface « claire » de la vie : la performance, le surmenage physique ou psychique, le fait de veiller tard la nuit, des sons qui nous parviennent constamment aux oreilles, les réseaux sociaux, le zapping, etc.
« Une existence consciente, harmonieuse, avec suffisamment de calme, est très importante pour l'énergie des reins en médecine chinoise. Quelques petites étapes qui favorisent le calme intérieur peuvent déjà être utiles. Par exemple aller se promener aussi souvent que possible dans la nature, faire tous les jours une sieste après le déjeuner ou bien faire des mini-siestes pendant la journée. Au bureau, à la maison, peu importe où. Le soir, il faut alors passer en mode calme et par exemple ne pas faire de sport, car cela ne servirait qu'à renforcer le Yang » explique également le médecin chinois Dr Yoongguang Jiang, médecin en chef du China Health Institute de Lucerne.
La façon de concevoir sa nuit est également importante pour les reins en médecine chinoise. « C'est la nuit que le Yin est le plus fort » explique le naturopathe Peter von Blarer. Il s'agit donc de combattre les ennemis du sommeil profond, notamment les films d'action et la musique à volume élevé, les discussions enflammées, les pensées inquiètes et les repas lourds qui déstabilisent l'énergie du rein.
Utiliser la force Yin de la nuit, cela signifie également : « Dormir dans une pièce sombre et calme, protégée des bruits, du bruit de la circulation et des sources de lumière comme les lampadaires ou les publicités illuminées », recommande Peter von Blarer. La chaleur est également une bonne amie des reins. Les reins apprécient la chaleur sous différentes formes, que ce soient les agréables grosses chaussettes et bottes hivernales, les thermos, les bouillottes et les petits sacs de noyaux de cerises, ou bien des couches ou compresses chaudes dans le bas du dos. Une confortable couette ou une fourrure d'agneau ont également un effet positif sur les reins lorsque vous vous allongez dessus durant les froides nuits hivernales. Tout comme un bonnet qui permet de conserver la chaleur dans le corps durant les journées et nuits froides.
Les médecins chinois considèrent souvent que le goût d'un aliment donne une indication relative à son pouvoir guérissant. Selon la tradition, les reins ont une affinité particulière avec le salé. Le fait que l'eau et le sel s'apprécient concorde avec le rôle de « responsable de l'eau » des reins.
Cependant, la combinaison sel eau doit être bien dosée, car des doses trop faibles ou trop élevées en sel peuvent endommager les reins. Même si les résultats de recherches les plus récentes ne confirment pas l'influence négative de la consommation de sel sur la tension artérielle, la Fondation suisse de cardiologie recommande par exemple de réduire la consommation quotidienne de sel à une cuillère à thé par jour. La quantité plus faible de sel permet de faire baisser le volume d'eau des vaisseaux sanguins et soulage ainsi le cœur, la circulation et les reins.
En plus de l'eau et du sel, l'énergie du rein peut être soutenue par la consommation de certains aliments :
Depuis des siècles, des médecins chinois utilisent les plantes médicinales, les épices et les aliments pour influer sur le corps, l'esprit et le psychisme. Pour cela, ils différencient même les effets au sein du même organe cible : ainsi, il existe par exemple des aliments qui refroidissent les reins, tandis que d'autres les réchauffent.
Pour simplifier, nous nommerons seulement quelques plantes de la médecine chinoise qui revitalisent les reins
Tous les amateurs de naturopathie savent que la cystite peut être prévenue par la consommation de plantes. Il existe de nombreuses plantes médicinales qui assistent la vessie et les reins : par exemple la prêle des champs, les feuilles d'arbouse, les feuilles de bouleau, les orties, le solidago et la bugrane rampante. On peut y ajouter d'excellents remèdes naturels sous différentes formes galéniques comme les jus et les teintures de plantes fraîches, ainsi que les médicaments homéopathiques et spagyriques. Mais que peut-on faire lorsque l'énergie des reins a déjà commencé à diminuer, par exemple en raison de l'âge ?
Prenons l'exemple des bouffées de chaleur dues à la ménopause. Du point de vue de la médecine chinoise, il s'agit d'un symptôme de la diminution de l'énergie des reins à l'âge moyen.
Ainsi, en cas de bouffées de chaleur, le thérapeute Peter von Blarer prescrit souvent l'actée à grappes (Cimicifuga racemosa). « Selon la médecine traditionnelle chinoise, cette plante médicinale est étroitement reliée aux reins, à l'utérus et au foie », explique-t-il. « Elle renforce le Yin, c'est-à-dire ce qui alimente et rafraîchit l'énergie des reins, et peut ainsi diminuer les bouffées de chaleur. » Selon la constitution et les troubles des patients, d'autres plantes médicinales peuvent être utilisées. D'après la médecine traditionnelle chinoise, bon nombre d'entre elles renforcent l'énergie des reins, comme l'alchémille ou la sauge qui a un effet antitranspirant. Mais l'acupuncture peut également permettre de diminuer les bouffées de chaleur dues à la diminution de l'énergie des reins. À ce sujet, le Dr Yongguang Kian explique que : « À l'aide de l'acupuncture, un thérapeute peut renforcer l'énergie Yin des reins. Durant la ménopause, cette énergie refroidissante diminue à tel point que la chaude énergie Yang des reins devient trop dominante. Les bouffées de chaleur constituent une conséquence de ceci. »
Combinés à une alimentation qui associe habilement des aliments chauds et froids, le Qi Gong ou un massage An Mo (Tuina) peuvent notamment aider à équilibrer l'énergie rénale.
Du point de vue de la médecine chinoise, une pratique sportive fatigante épuise prématurément l'énergie rénale. En Orient comme en Occident, des activités constituant des alternatives au sport de compétition et ayant un effet positif sur les reins se sont développées. On peut nommer le Qi gong ou le Tai-Chi, mais la natation relaxante ou la danse en font également partie. Le Qi gong comprend même des exercices spécifiques pour l'énergie rénale, devant être pratiqués quotidiennement en hiver (la saison des reins).
Les activités passives sous forme d'un massage peuvent également tonifier les reins : bien se réchauffer les mains en les frottant puis masser la zone des lombes. Ce faisant, il faut se concentrer sur la région des reins, conformément au vieil adage : l'énergie apparaît là où l'attention se porte.
Du point de vue de la médecine chinoise, les reins sont surtout attaqués par la peur et / ou le stress. Par exemple, un travail ou des évènements de vie stressants vont diminuer l'énergie du rein. À l'inverse, un déséquilibre de l'énergie du rein, occasionné par une mauvaise alimentation, peut être à l'origine d'anxiété. De plus, de nombreux autres symptômes psychiques en rapport avec l'énergie rénale peuvent apparaître, comme le manque de motivation. Car en tant que « racine » de l'énergie vitale, les reins ont également une incidence sur la volonté.