Nous n'en avons pas conscience mais des schémas de pensée et croyances profondément ancrés nous marquent souvent bien plus que ce que nous pensions. Au quotidien, cela peut nous freiner et nous empêcher d'exploiter l'intégralité de notre potentiel. C'est ici que la préparation mentale intervient. Giulia Steingruber, la gymnaste de haut niveau, en a profité durant une pause due à une blessure.
Auteur: Andrea Pauli, 09/19
Depuis juin 2019, A.Vogel est co-sponsor de la sportive de haut niveau fort sympathique.
Giulia Steingruber, née le 24 mars 1994 à Gossau SG, est une sportive de haut niveau qui a été élue sportive suisse de l'année 2013. C'était à l'âge de sept ans qu'elle a découvert sa grande passion: la gymnastique artistique. En ce moment, elle s'entraîne pendant au moins 28 heures par semaine et elle a déjà pu se réjouir d'un grand nombre de titres et de récompenses. Un moment fort de sa carrière sportive jusqu'à présent était la médaille de bronze gagnée aux Jeux Olympique de Rio en 2016.
Elle se réjouit beaucoup de travailler avec A.Vogel. La nature est importante pour Giulia: «J'aime bien me soigner à base de plantes.»
La gymnaste suisse Giulia Steingruber est une sportive de haut niveau qui travaille en tout optimisme à surmonter une pause due à une blessure et à redémarrer. Entre autres à l'aide de la préparation mentale.
Il nous arrive, à nous autres «communs des mortels», de devoir nous forcer un peu pour faire du sport malgré les arguments irréfutables en sa faveur: c'est bon pour la santé, le dos, etc. Mais pour Giulia Steingruber, le sport de haut niveau est plus ou moins le sens de sa vie. Elle raconte: «Tout cela m'est plutôt tombé dessus, sans grand objectif au départ». Sa motivation était «la passion et le plaisir de faire du sport». Elle voulait répondre à son besoin de se dépenser. Après avoir joué au football, au handball et testé différents agrès, elle a fini par adopter la gymnastique artistique et elle n'a pas mis longtemps à développer des ambitions: «J'avais onze, douze ans quand j'ai dit pour la première fois que je visais les Jeux Olympiques. Il y a eu bien du monde qui m'a regardée d'un air bizarre», ainsi son récit en riant.
Il s'en est suivi un parcours qui étonne la mère de Giulia encore aujourd'hui, une persévérance disciplinée loin d'être évidente pour une jeune fille. De la fête fédérale de gymnastique jusqu'aux JO en passant par les championnats du monde. La fille originaire de Gossau a collectionné les médailles.
«La gymnastique artistique est un sport très exigeant, aussi bien pour le corps que pour la tête», nous explique Giulia. Cette dernière est surtout sollicitée lorsque l'engagement ambitieux se solde par une blessure. C'était une période difficile, de l'automne dernier jusqu'à aujourd'hui: opération du genou, rééducation, de la physio, toujours et encore... Ne pas se décourager dans cette situation et continuer de croire à la carrière sportive (en plus de l'école) est très dur. Ce qui a aidé Giulia, c'est une approche dont tout un chacun peut se servir en cas de problèmes de santé et face aux choses difficiles de la vie: la préparation mentale. «Je n'ai pas réussi à me sortir cette sensation de la tête, le moment où l'accident est arrivé, ce bruit que cela a fait», raconte-t-elle, «c'était difficile à oublier». Avec l'aide du préparateur mental, elle a réussi à «reprendre confiance en mon corps». On travaille, entre autres, avec une vue intérieure et extérieure de soi-même: «La vue extérieure est comme si je regardais une vidéo de moi, la vue intérieure est comment je vois la gymnastique en moi, comment je place les mains en faisant un salto, comment je fixe le sol pour préparer la réception», ainsi l'explication du processus donnée par Giulia.
Ce qui a été utile était le fait que le préparateur mental «n'y connaissait rien à la gymnastique au début, cela lui permis de me donner des conseils de manière entièrement neutre». Même en-dehors de l'aspect sportif, la mère de Giulia voit un effet positif de la préparation mentale sur sa fille. Les objectifs de Giulia sont clairs en tout cas: «Tant que je me sens bien et que j'ai plaisir à faire du sport, je continue, bien que la limite en gymnastique se situe normalement à 24, 25 ans». Après sa carrière sportive, elle aimerait bien «travailler avec des personnes. Je m'intéresse beaucoup à la psychologie», dit-elle et elle s'imagine bien travailler plus tard dans un service hospitalier ou comme psychologue dans une prison. Et elle se voit de temps en temps «voyager et juste vivre au jour le jour...»
La préparation mentale est un terme qui regroupe une série de méthodes psychologiques dont le but est d'améliorer et de renforcer les compétences émotionnelles, la résilience, la confiance en soi, les capacités cognitives, mais aussi les mouvements du corps. Il s'agit de favoriser la capacité de concentration, la capacité de se détendre et de récupérer, la détermination, le courage et l'imagination.
Il est possible d'utiliser la préparation mentale de manière ciblée pour se préparer pour des objectifs clairs comme des compétitions, des examens, des entretiens d'embauche, mais aussi pour d'autres situations exigeantes de la vie.
Le plan de la préparation comprend: une définition claire du/des objectif/s, se former concernant sa propre perception corporelle, des méthodes comme la visualisation et des techniques de respiration.
La préparation mentale est utile dans tous les domaines où il s'agit de produire la meilleure performance possible et de réussir à un moment X, nous explique le psychologue du sport zurichois Jan Rauch.
Le premier pas est un entretien de conseil. Il s'agit alors de dresser un bilan et de la propre perception corporelle. Avec le préparateur/la préparatrice, on procède à l'analyse de la situation exigeante, on examine l'objectif à atteindre et on cherche des solutions possibles. L'approche la plus prometteuse pour la personne spécifique est ensuite élaborée pour créer un programme de préparation mentale.
La préparation mentale demande du temps et elle est intense car le fait de revoir systématiquement, p.ex. des suites de mouvements sportifs, en pensée, requiert de la force et de la discipline. Selon l'expérience, si l'on pratique la préparation mentale pendant trois à cinq minutes par jour, il faut environ deux à six semaines avant d'être capable d'appliquer avec succès le nouveau comportement dans la situation qui pose problème.
Les pensées n'arrêtent pas de tourner autour de ce qui va mal, on rumine et se creuse la tête et la situation semble de plus en plus sans issue - un phénomène bien connu. Ici, un arrêt de ces pensées est extrêmement important et, plus il intervient tôt, moins il faut d'énergie pour revenir à un «état normal». Mais il ne suffit pas d'interrompre le cercle des ruminations - il faut ensuite remplacer les pensées négatives par des pensées positives, favorables à la performance.
Un moyen pour y parvenir peut être la visualisation. On imagine très en détail des expériences passées ou des situations futures. C'est comme si l'on se faisait passer un film dans sa tête - et que l'on imagine la situation optimale. Comme si l'on se regardait soi-même de l'extérieur, en train de maîtriser une situation à la perfection. On se repasse ce film imaginaire jusqu'à ce que le comportement, la manière de penser ou les émotions correspondent à l'idée souhaitée.
Giulia Steingruber à l'entraînement Des études nous ont appris que la préparation mentale aboutit à constituer des muscles même sans entraînement supplémentaire, car ce sont des zones cérébrales dédiées à la motricité similaires à celles activées lors de la pratique réelle qui s'activent.