La famille Oberholzer de St Gallenkappel, comprenant six personnes, entretient un rapport très serein avec le thème de la santé.
Auteur : Tino Richter, 01.15
Andy (35 ans) est contremaître en bâtiment, Denise (34 ans), sa femme, est employée dans le domaine de la photographie, et s’occupe pendant la semaine des quatre enfants, Svenja (10 ans), Noëlle (8 ans), Florin (6 ans) et Leana (4 ans). Les deux parents ont grandi à la campagne et habitent maintenant à proximité du lac de Zurich, dans une jolie maison possédant un potager et assez de place pour les quatre enfants. Avec les enfants, le thème de la santé est souvent délicat, mais ce couple joyeux fait confiance essentiellement à son intuition, en plus de la médecine et de la science conventionnelle.
A.Vogel (AV) : Comment avez-vous découvert notre série « Vivre sainement » dans le « magazine de la santé » ?
Denise Oberholzer : Une de mes collègues m’a parlé des interviews sur Facebook. J’ai pensé que ça pourrait nous intéresser.
AV : Que signifie pour vous vivre sainement ?
Denise Oberholzer : Profiter pleinement du grand air, bouger, manger sainement, cuisiner des produits frais, faire un usage raisonné des produits chimiques, et observer ce que la nature nous offre. Ne pas toujours prendre la voiture mais marcher, ou se déplacer à vélo ou en transports en commun...
Andy Oberholzer : Prendre le temps de manger, prendre du temps pour soi, pour les animaux, pour le jardin, pour des activités en commun, comme des randonnées avec les enfants, profiter de la nature.
AV : Quand et comment vous informez-vous sur la santé ?
Denise Oberholzer : Quand les enfants ont mal aux oreilles ou au ventre, je regarde souvent sur Internet ce que je peux leur donner. J’ai aussi « Le petit docteur », on y trouve plein de choses très intéressantes que l’on ignorait. J’aime bien aussi emporter les magazines que l’on trouve dans les drogueries.
Andy Oberholzer : On se souvient aussi de comment on a été soigné quand on était enfant.
Denise Oberholzer : Oui, par exemple des compresses d’oignons, de pommes de terre ou de vinaigre contre les douleurs de l’oreille.
AV : Avez-vous appris tout cela de vos parents ?
Denise Oberholzer : Certaines choses oui, et pour la naissance de l’un de mes enfants, une collègue m’a offert un livre sur les compresses. Je le trouve vraiment bien. Grâce à ce livre, j’essaie d’utiliser ce genre de méthodes. On n’est pas obligé de toujours recourir à la chimie. En cas de mal de gorge par exemple, garder une laine de mouton toute la nuit sur la poitrine est d’une grande aide. Contre la toux, je prends toujours un bain de pieds très chaud.
AV : Vous sentez-vous parfois dépassés par la masse d’informations que l’on trouve sur Internet
Andy Oberholzer : On sait généralement ce que l’on a et on peut chercher de façon ciblée. Si l’on a seulement des symptômes, et que l’on cherche sur Internet, il y a alors trop d’informations.
AV : Vous cherchez d’abord sur Internet, puis vous allez chez le médecin ?
Denise Oberholzer : Pas forcément, notre caisse d’assurance nous fournit aussi un numéro de téléphone en cas de questions. Je me dis souvent que ça ne peut pas être si grave. Nous n’allons pas chez le médecin au moindre symptôme.
Cependant, notre médecin ne nous donne pas seulement des médicaments. Un jour, alors que j’avais très mal à l’oreille, le docteur m’a conseillé d’appliquer des compresses d’oignon. C’était vraiment génial. Pour des éruptions cutanées, je suis allée chez une naturopathe, et les boutons sont partis.
AV : À quel point faites-vous confiance à votre intuition ? On ne veut pas prendre de risque quand il s’agit d’un enfant.
Andy Oberholzer : On arrive maintenant à estimer assez bien la situation. Si l’on va quand même chez le médecin, et qu’il confirme ce que l’on pensait, cela donne une certaine assurance. Pour le premier enfant, on prenait plus de précautions. Mais on a un peu modifié notre manière de faire.
AV : Demandez-vous conseil à vos parents ?
Denise Oberholzer : Oui, bien que ma mère soit encore plus anxieuse que nous, surtout pour les maladies infantiles ! Après les vacances de printemps, les enfants ont eu la varicelle. J’ai demandé à ma mère quels étaient les premiers signes, s’il s’agissait bien de la varicelle. On peut alors mieux se préparer.
AV : Pour vous, qu’est-ce qu’une alimentation saine ? Vous avez déjà parlé de cuisiner des produits frais, de partager les repas. Achetez-vous des produits bio de la campagne ?
Denise Oberholzer : Pas forcément du bio, mais des produits régionaux et de saison. La plupart de nos légumes proviennent de notre potager.
AV : À quelle distance se trouve le magasin le plus proche ?
Andy Oberholzer : La ferme est toute proche. Tous les deux ou trois jours, nous allons chercher du lait, l’été nous prenons des cerises et d’autres fruits.
Denise Oberholzer : Sinon, en dix minutes avec les transports en commun, pour les petites courses nous allons au magasin Volg, c’est juste à côté.
AV : Et pour la viande ?
Andy Oberholzer : Nous avons cinq lapins, que nous faisons abattre en automne. Pour le reste, nous achetons la viande en magasin. On cuisine parfois sans viande.
Denise Oberholzer : À table, les enfants demandent toujours de quelle viande il s’agit. Ils veulent savoir si c’est du porc, du poulet ou du poisson.
Andy Oberholzer : Une fois par an, nous allons pêcher dans le lac de Wägital. Les enfants grandissent dans cette idée. Ils ne pensent pas que les animaux sont abattus sans raison, ils savent qu’ils sont utilisés comme nourriture, et non gâchés. L’essentiel est d’avoir une alimentation variée et équilibrée. Les enfants doivent goûter à tout, pour savoir s’ils aiment ou pas.
AV : Du reste, le sens de goût évolue sans cesse. Chez vous, qui s’occupe généralement de la cuisine ?
Denise Oberholzer : Je cuisine pendant la semaine, et mon conjoint pendant le weekend. Un jour, alors que les enfants râlaient sans arrêt à propos des repas, et que mon mari n’était pas là, je n’ai rien préparé. Ma fille a alors disposé des frites et de la salade.
Noëlle : Il y avait même une mouche !
AV : Faites-vous du sport ?
Denise Oberholzer : Je vais une fois par semaine au cours de gym, les deux grands aussi. Au lieu d’aller à la salle de fitness, nous faisons nos courses à pied ou en vélo. Ainsi, nous avons notre propre programme de fitness, et en plus nous rencontrons des gens avec qui bavarder. L’hiver, je m’occupe de la gym maman-enfant.
AV : Vous donnez l’impression d’avoir trouvé un juste milieu pour concilier joie de vivre et santé.
Andy Oberholzer : On n’est pas obligé de suivre toutes les modes. Nous laissons les enfants jouer à la ferme, parmi les animaux, leur système immunitaire est ainsi bien entraîné. Ramasser de temps en temps une carotte dans le jardin, l’essuyer sur les vêtements et la croquer, c’est aussi bon pour la santé à mon avis.
AV : Un grand merci pour cet entretien.